Une cérémonie d’ouverture a eu lieu mercredi le 5 octobre 2022 à Moussoro en présence des autorités locales et du Coordinateur de l’association.
L’histoire de l’association a été présentée en diaporama lors de la Cérémonie d’Ouverture :
Le nouveau centre est dénommé « Centre Kurutini ». Le nom est une combinaison des mots en français et en gorane. « Centre Kurutini ». ‘Centre’ veut dire un établissement pour des cours et l’apprentissage. Le centre est un lieu pour la bibliothèque, la lecture et pour des rencontres. ‘Kurutini’ veut dire développement en langue gorane et signifie de mettre les choses en avant. Nous voulons que le « Centre Kurutini » aille remplir les aspirations de notre association mais aussi celles de la communauté d’avancer le développement de la ville et de la province.
Il y a un proverbe en gorane qui dit
Tefaruma kijai, giju-ma tussu.
Le proverbe signifie que le dire est facile, mais le faire est difficile. Il est facile de partager les ambitions de l’association à travers ce nouveau centre. La réalisation dépendra du travail par la suite : les cours données, les relations tissées et les actions menées. La réalisation dépendra aussi des autorités de la province et de la ville qui pourra faciliter notre travail ; la réalisation dépendra de nos partenaires les ONGs sur place à Moussoro ; la réalisation dépendra de la société civile ainsi que de la jeunesse de la ville. Et sans oublier, la réalisation dépendra de l’aide de Dieu qui pourra faire « infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons ».
La cérémonie a fini avec une photo de famille :
Nous remercions tout ce qui ont assisté à la cérémonie et en particulier les autorités locales qui ont prononcé l’ouverture du Centre.
Service au Sahel (SAS) a organisé une formation à Moussoro en coordination avec le Délégué Sanitaire, le Dr Amboulmato Hormo. La formation a été animée par deux médecins bénévoles venus à Moussoro de N’Djamena.
SAS a précédemment organisé une formation en réanimation néonatale à l’hôpital de Moussoro en novembre 2021 et en extraction dentaire en octobre 2019.
Réanimation néonatale au Centre de Santé Urbain
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, « L’Afrique subsaharienne a connu le taux de mortalité néonatale le plus élevé en 2019, enregistrant 27 décès pour 1 000 naissances vivantes. » Le taux de mortalité néonatale au Tchad est de 32,81 décès pour 1 000 naissances vivantes, ce qui est le 10ème plus élevé au monde selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé.
La première partie de la formation s’est déroulée le 15 juin 2022 au Centre de Santé Urbain de Moussoro.
La matinée a commencé par une visite du Centre de Santé, y inclut la salle d’admission, la salle de travail, la salle d’accouchement, ainsi que le laboratoire. Puis une formation sur la réanimation néonatale a été dispensée à six infirmières et sages-femmes.
L’objectif de cette partie de la formation était de former les infirmières et les sages-femmes à mieux répondre à un nouveau-né qui a du mal à respirer.
Des instructions ont été données, puis les participants ont pu pratiquer la réanimation à l’aide d’un simulateur gonflable appelé NeoNatalie qui ressemble à un nouveau-né.
Formation à l’Hôpital Provincial de Moussoro
Deux jours de formation, les 16 et 17 juin 2022, ont été donnés à l’hôpital provincial de Moussoro. Seize participants, composé de médecins, d’infirmières, de sages-femmes et d’aides-soignants ont été formés sur trois sujets : la prévention et le traitement de l’hémorragie post-partum, la réanimation néonatale et l’amélioration de la cartographie à l’aide du partogramme.
Module 1 : Prévention et traitement des hémorragies post-partum
L’OMS déclare que « La majeure partie des décès maternels sont évitables car on connaît bien les solutions médicales permettant de prévenir ou prendre en charge les complications. » La principale cause de décès maternel est « les saignements graves après la naissance, également appelés hémorragies du post-partum », qui « peuvent tuer une femme en bonne santé en quelques heures si elle n’est pas surveillée ».
Le Tchad a un taux de mortalité maternelle de 1140 décès pour 100 000 naissances vivantes, qui est le 2ème plus élevé au monde. L’Organisation mondiale de la santé a pour objectif de développement durable de réduire le taux mondial de mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Le programme « Saignements après la naissance – Complète 2.0 » a été utilisé pour la formation. Cette module de formation a été conçu par « Aider les Mères a Survive », un programme de Jhpiego, une organisation de santé internationale à but non lucratif.
La formation a montré aux apprenants comment identifier les causes des saignements abondants et les gérer correctement. Des images ont été utilisées qui ont permis d’identifier les étapes à suivre pour les soins de routine et les soins avancés. L’accent a été mis sur l’intervention rapide en cas d’urgence nécessitant l’assistance d’autres membres du personnel.
Module 2 : Cours de recyclage sur la réanimation néonatale
Un module de remise à niveau a été dispensé sur la réanimation néonatale. Comme la formation au centre de santé urbain, la formation a aidé les apprenants à savoir comment réagir face à un nouveau-né qui a du mal à respirer.
Module 3 : Dossier amélioré à l’aide du partogramme
Selon l’organisation Médecins sans frontières, « le partogramme est un outil de surveillance du bien-être maternel et fœtal pendant la phase active du travail et d’aide à la décision en cas d’anomalies. Il est conçu pour pouvoir être utilisé quel que soit le niveau de soins. »
L’hôpital provincial souhaitait améliorer son utilisation du partogramme à la maternité. Les formateurs ont montré aux apprenants comment tracer le travail et l’accouchement. Ils ont appris à reconnaître les signes d’alerte et les signes d’action. À l’aide d’un scénario hypothétique, ils se sont exercés à remplir le partogramme.
Conclusion
Avec une population estimée à 349 000 personnes dans le Bahr el Gazel, l’hôpital provincial et le centre de santé urbain sont deux des structures de soins de santé les plus utilisées de la province.
Les 16 prestataires de soins qui ont suivi la formation à l’hôpital ont reçu des certificats à la fin de la formation. De plus, les deux médecins qui ont donné la formation ont reçu chacun un certificat du Délégué Sanitaire reconnaissant leur contribution.
L’association Service au Sahel est fière d’avoir aidé à organiser cette formation pour réduire la mortalité néonatale et maternelle à Moussoro et dans le Bahr el Gazel. Une formation supplémentaire à Moussoro en 2022 sera discutée en collaboration avec nos partenaires locaux.
Le 12 mai 2022 l’association Service au Sahel a reçu une visite d’une délégation du village de Lougoudinga, situé à 20 km au sud-est de Moussoro.
La délégation a expliqué que leur pompe à motricité humaine ne marchait plus. Le village a pu réparer plusieurs fois la pompe, particulièrement fermant des trous dans les tuyaux causés par la rouille. Ils ont fait une demande a l’association de leur accompagner dans la réparation de leur pompe.
Le 17 mai l’association, avec une équipe de réparateurs basée à Moussoro, sont aller visiter le village. L’enlèvement des tuyaux par l’équipe a montré que tous les huit tuyaux étaient bien rouillés et ne pouvaient plus servir comme canaux de l’eau. L’association a pu offrir des nouveaux tuyaux galvanisés.
L’installation fait, la pompe a toute suite était mis en marche par les enfants du village. Les résidents du village ont exprimé leur gratitude pour la réparation.
Le village de Lougoudinga compte environ 100 ménages selon les habitants.
Ce rapport d’activités regroupe des rapports venant de chaque projet, ce qui montre la diversité de nos activités ainsi que notre volonté d’achever notre vision :
« Atteindre et transformer les communautés à travers l’éducation et le développement. »
Devise de l’association
Nous remercions tous ceux qui ont contribué par leurs efforts à l’avancement de nos objectifs communs.
« Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel » dit l’adage. L’année 2021 a vu un nouveau début au centre Markas al Nour à N’Djamena avec la nomination d’un nouveau directeur en août. Les activités au Bahr el Gazel ont diminué en 2021 par rapport à leur pic en 2020. Le travail de l’eau et l’assainissement dans le Ouaddaï continue avec le même rythme d’avant.
Cette transformation est en route mais n’est pas encore atteint, donc nous redoublerons nos efforts pour les années à venir. En attendant, nous espérons que vous apprécierez notre rapport d’activités.
Voici l’histoire du centre Markas al Nour, un centre éducatif au quartier Repos à Ndjamena.
DÉBUT (2002 à 2006)
L’association Service au Sahel a été créée en 2002 par un groupe de bénévoles. L’association est à but non lucratif et apolitique, travaillant principalement dans l’éducation et le développement. L’association a reçu son Autorisation de Fonctionner du gouvernement tchadien en 2003. Le conseil d’administration est composé de trois à sept personnes et le conseil est dirigé par un Coordinateur.
La premier projet de l’association a été le centre d’éducation nommé « Markas al Nour » sur la rue de 30 m à Ndjamena. Markas al Nour a ouvert ses portes en janvier 2003.
Initialement, le centre était équipé de livres et d’ordinateurs donnés. Le centre disposait de deux salles de classe. Deux Tchadiens ont été embauchés à temps plein : un secrétaire et un bibliothécaire.
En 2005, l’ambassade de France a accordé une subvention pour équiper le centre de plus de 600 livres, une troisième salle de classe, un nouveau groupe électrogène et des nouveaux ordinateurs. Les travaux ont été terminées en 2006, et une cérémonie a eu lieu avec des représentants de l’ambassade de France et les représentants du quartier. Une augmentation du nombre d’étudiants de 50 % a été observée en 2006 en raison de ces travaux.
CROISSANCE ET DÉFIS (2007 à 2011)
Des améliorations importantes ont été apportées au centre à partir de 2007. Les professeurs d’informatique ont acquis une si bonne formation à Markas al Nour qu’ils ont ensuite trouvé de bons postes dans l’informatique ailleurs. Il est devenu nécessaire de recruter plus d’enseignants pour les cours d’informatique.
En 2010, le centre a connu des problèmes majeurs avec le groupe électrogène entraînant des réparations coûteuses. En 2011, un nouveau groupe de 22 kVA a été offert au centre.
AUTONOMIE ET CROISSANCE AVEC DÉFICITS (2012 à 2019)
Durant cette période, les classes de français sont passées de 130 élèves en moyenne par an à presque 500 élèves par an. Des cours du soir (19h à 21h) ont été ajoutés en 2015 et cela a attiré plus d’étudiants qui n’avaient pas le temps d’étudier l’après-midi. Les cours du matin sont également devenus plus réguliers au centre avec un pic de 25 cours du matin en 2017.
Cependant, l’augmentation des cours de français a été neutralisé par la baisse des cours d’informatique : les cours d’informatique sont passés en dessous de 100 élèves par an en 2016 pour la première fois et sont restés faibles, bien que Markas al Nour ait reçu un don d’ordinateurs en 2016.
En 2018, le centre a ouvert une Maternelle, mais n’a pas réussi à attirer suffisamment d’enfants pour payer le professeur. L’école maternelle n’a pas été poursuivie en 2019.
La pression financière a augmenté alors que l’économie tchadienne s’est contractée en 2017 et 2018 en raison de la chute des prix du pétrole. La concurrence accrue d’autres centres d’enseignement a poussé la direction de Markas al Nour à réduire le prix des cours de français.
RÉORGANISATION (2020 à 2021)
Markas al Nour a officiellement fermé ses portes en juillet 2020 en conséquence de cette pression financière et de la pression supplémentaire des mesures de fermeture liés à la pandemie de covid-19. Cependant, en novembre 2020, le centre a rouvert et les cours ont repris.
L’histoire du centre Markas al Nour a été pleine de croissance et de défis. Les années à venir apporteront encore plus de changements avec toujours une constante : des cours d’éducation de haute qualité pour les quartiers nord de Ndjamena.
STATISTIQUES (2004 à 2020)
L’anglais était la classe la plus populaire de 2005 à 2008, du en partie par un club anglais actif.
Les cours d’informatique étaient les plus populaires de 2009 à 2012, y compris les cours sur la maintenance, la mise en réseau et la création de sites Web.
Les cours de français ont été les plus populaires de 2013 à aujourd’hui. 2016 a été la plus grande année où plus de 1000 étudiants ont assisté aux cours. 2020 a été la plus petite année en raison de la fermeture et de la réorganisation du centre.