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Bahr el Gazel Santé

Formation de renforcement de capacité en Réanimation et Urgences Obstétricales

Mercredi le 18 et jeudi le 19 janvier 2023 à l’hôpital provinciale de Moussoro

Introduction

Service au Sahel (SAS) a organisé une formation à Moussoro en coordination avec le Délégué du Ministère de la Santé, le Dr Amboulmato Hormo. La formation a été animée par deux médecins bénévoles venus de N’Djamena.

SAS a précédemment organisé une formation sur les hémorragies post-partum à l’hôpital de Moussoro en juin 2022, une formation en réanimation néonatale en novembre 2021 et une extraction dentaire en octobre 2019.

La formation a été officiellement ouverte par Dr Hormo en compagnie du directeur de l’hôpital provincial, Brahim Mahamat Mahadi. Dr Hormo a souligné l’importance de cette formation à l’hôpital, car de telles formations ne sont souvent dispensées que dans les plus grands hôpitaux des plus grandes villes du Tchad.

Jour 1 « L’arrêt cardio-respiratoire »

Le premier jour a été enseigné par le Dr Michael Schüle sur le thème de l’arrêt cardio-respiratoire.

L’arrêt cardio-respiratoire (ACR) est une Urgence Vitale. C’est une interruption brutale de la circulation sanguine dans le corps. Il s’accompagne d’un arrêt ventilatoire d’une perte de connaissance et aboutit au décès du patient. La mise en place d’une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) précoce peut, parfois, permettre d’éviter le décès.

https://www.infirmiers.com/etudiants/cours-et-tests/cours-l-arret-cardio-respiratoire-acr

La réanimation chez l’adulte a généralement un faible taux de réussite en raison de divers facteurs de complication. Selon la Société Française de Cardiologie, « L’arrêt cardiorespiratoire, s’il est prolongé, au-delà de quelques minutes, aboutit très rapidement au décès du patient. » Par conséquent, il est avantageux de prévenir l’arrêt cardio-pulmonaire avant qu’il ne commence.

La formation a couvert toutes les étapes nécessaires à la réanimation de base pour adultes ainsi que les étapes nécessaires à la réanimation avancée.

La formation a terminé en passant en revue le matériel sur la réanimation néonatale qui avait été couvert lors de la formation précédente en novembre 2021. Des exercices pratiques ont été fait tout au long de la journée pour renforcer les informations partagées.

Jour 2 : « l’urgence obstétricale »

Selon l’UNICEF, « Les complications pendant la grossesse, l’accouchement ou le premier mois de vie des enfants causent encore de trop nombreux décès dans le monde. Le premier mois de la vie est la période la plus risquée pour la survie d’un enfant. »

Pour améliorer les soins donnés à l’hôpital, Dr. Claudia Wahl a enseigné sur les urgences obstétricales le deuxième jour de la formation. Elle a expliqué que les urgences sont rares mais néanmoins potentiellement mortelles pour la mère ou l’enfant, ou les deux.

Tout d’abord, elle s’est concentrée sur les saignements en signe d’urgence, car « L’hémorragie reste la principale cause de mortalité maternelle au monde ». Elle a couvert les différentes actions de diagnostic qui doivent être faites pour diagnostiquer le patient.

Après la pause, elle a traité des convulsions comme signe d’urgence. L’éclampsie est toujours un risque pour les femmes dont la grossesse a duré plus de 22 semaines.

Enfin, la formation s’est terminée par un bilan des hémorragies post-partum qui avaient été abordées en juin 2022. Comme la formation du jour 1, les « patientes » différentes ont été diagnostiquées et traitées par les participants dans différentes activités pratiques.

Conclusion

Au total, 16 personnes ont été formées, dont deux médecins, cinq sage-femmes, quatre infirmières et trois agents technique de santé. Les 16 personnes qui ont suivi la formation à l’hôpital ont reçu des certificats à la fin de la formation. De plus, les deux médecins qui ont donné la formation ont reçu chacun un certificat du Délégué de la Santé reconnaissant leur contribution.

Le Délégué du Ministère de la Santé a souligné dans son allocution, la nécessité pour le personnel hospitalier de mettre en pratique la formation. Il a dit que la formation aidera à sauver la vie de quelqu’un. De même, Service au Sahel souhaite voir une amélioration des soins de santé à l’hôpital provincial et dans toute la province.