Introduction
Service au Sahel (SAS) a organisé une formation à Moussoro en coordination avec le Délégué Sanitaire, le Dr Amboulmato Hormo. La formation a été animée par deux médecins bénévoles venus à Moussoro de N’Djamena.
SAS a précédemment organisé une formation en réanimation néonatale à l’hôpital de Moussoro en novembre 2021 et en extraction dentaire en octobre 2019.
Réanimation néonatale au Centre de Santé Urbain
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, « L’Afrique subsaharienne a connu le taux de mortalité néonatale le plus élevé en 2019, enregistrant 27 décès pour 1 000 naissances vivantes. » Le taux de mortalité néonatale au Tchad est de 32,81 décès pour 1 000 naissances vivantes, ce qui est le 10ème plus élevé au monde selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé.
La première partie de la formation s’est déroulée le 15 juin 2022 au Centre de Santé Urbain de Moussoro.
La matinée a commencé par une visite du Centre de Santé, y inclut la salle d’admission, la salle de travail, la salle d’accouchement, ainsi que le laboratoire. Puis une formation sur la réanimation néonatale a été dispensée à six infirmières et sages-femmes.
L’objectif de cette partie de la formation était de former les infirmières et les sages-femmes à mieux répondre à un nouveau-né qui a du mal à respirer.
Des instructions ont été données, puis les participants ont pu pratiquer la réanimation à l’aide d’un simulateur gonflable appelé NeoNatalie qui ressemble à un nouveau-né.
Formation à l’Hôpital Provincial de Moussoro
Deux jours de formation, les 16 et 17 juin 2022, ont été donnés à l’hôpital provincial de Moussoro. Seize participants, composé de médecins, d’infirmières, de sages-femmes et d’aides-soignants ont été formés sur trois sujets : la prévention et le traitement de l’hémorragie post-partum, la réanimation néonatale et l’amélioration de la cartographie à l’aide du partogramme.
Module 1 : Prévention et traitement des hémorragies post-partum
L’OMS déclare que « La majeure partie des décès maternels sont évitables car on connaît bien les solutions médicales permettant de prévenir ou prendre en charge les complications. » La principale cause de décès maternel est « les saignements graves après la naissance, également appelés hémorragies du post-partum », qui « peuvent tuer une femme en bonne santé en quelques heures si elle n’est pas surveillée ».
Le Tchad a un taux de mortalité maternelle de 1140 décès pour 100 000 naissances vivantes, qui est le 2ème plus élevé au monde. L’Organisation mondiale de la santé a pour objectif de développement durable de réduire le taux mondial de mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Le programme « Saignements après la naissance – Complète 2.0 » a été utilisé pour la formation. Cette module de formation a été conçu par « Aider les Mères a Survive », un programme de Jhpiego, une organisation de santé internationale à but non lucratif.
La formation a montré aux apprenants comment identifier les causes des saignements abondants et les gérer correctement. Des images ont été utilisées qui ont permis d’identifier les étapes à suivre pour les soins de routine et les soins avancés. L’accent a été mis sur l’intervention rapide en cas d’urgence nécessitant l’assistance d’autres membres du personnel.
Module 2 : Cours de recyclage sur la réanimation néonatale
Un module de remise à niveau a été dispensé sur la réanimation néonatale. Comme la formation au centre de santé urbain, la formation a aidé les apprenants à savoir comment réagir face à un nouveau-né qui a du mal à respirer.
Module 3 : Dossier amélioré à l’aide du partogramme
Selon l’organisation Médecins sans frontières, « le partogramme est un outil de surveillance du bien-être maternel et fœtal pendant la phase active du travail et d’aide à la décision en cas d’anomalies. Il est conçu pour pouvoir être utilisé quel que soit le niveau de soins. »
L’hôpital provincial souhaitait améliorer son utilisation du partogramme à la maternité. Les formateurs ont montré aux apprenants comment tracer le travail et l’accouchement. Ils ont appris à reconnaître les signes d’alerte et les signes d’action. À l’aide d’un scénario hypothétique, ils se sont exercés à remplir le partogramme.
Conclusion
Avec une population estimée à 349 000 personnes dans le Bahr el Gazel, l’hôpital provincial et le centre de santé urbain sont deux des structures de soins de santé les plus utilisées de la province.
Les 16 prestataires de soins qui ont suivi la formation à l’hôpital ont reçu des certificats à la fin de la formation. De plus, les deux médecins qui ont donné la formation ont reçu chacun un certificat du Délégué Sanitaire reconnaissant leur contribution.
L’association Service au Sahel est fière d’avoir aidé à organiser cette formation pour réduire la mortalité néonatale et maternelle à Moussoro et dans le Bahr el Gazel. Une formation supplémentaire à Moussoro en 2022 sera discutée en collaboration avec nos partenaires locaux.